L'origine du nom de la ville semble latine. Elle viendrait du vieux français 'moult' (beaucoup) et 'vallis' (vallées). La première orthographe de Mouvaux semblerait avoir été Moulvaux. Le nom de Mouvaux daterait de la simplification de l'écriture datant du XVIIIème siècle.
L'histoire débute lorsqu'en 1167 le nom de Moulvaux, figure dans les archives de l'Évêché de Tournai, Walter de Marvis. On y apprend que Mouvaux est déjà, à cette époque, une agglomération intégrée dans le système féodal.
En 1242, Mouvaux devient une paroisse et son nom figure dans la liste des douze décanats qu'a fait établir Walter de Marvis. Cette paroisse constitue le premier territoire du fief de Mouvaux. Celui-ci est administré par un bailli et sept échevins. Ils représentent à la fois la communauté des habitants et le seigneur local. Pour ce dernier, ils exercent les droits de haute, moyenne et basse justice (de la simple amende jusqu'à la peine de mort). Les premiers seigneurs de la terre féodale de Mouvaux sont issus d'une riche famille bourgeoise de Lille, celle des Liniés ou Le Neveu.
Jacques Le Neveu, un des seigneurs de Mouvaux, a été choisi comme "Sire de joie et Noble Roi de l'Épinette". De ce fait, il lui appartenait d'organiser de grands jeux de chevalerie. Ces derniers étaient accompagnés de bals, de banquets, de joutes ainsi que de tournois entre le dimanche Gras et le Mi-carême. Les nobles et les bourgeois y participaient. Avec ce titre, le Sire de Mouvaux se situait parmi les premiers de la noblesse de Saint-Louis.
En 1312, le fief de Mouvaux passe entre les mains d'un autre grand bourgeois de Lille, Gilles de Tenremonde. Trois ans plus tard, se déroulera sur le territoire de la commune une bataille opposant le roi de France Louis X, dit "le Hutin", et Robert de Béthune. Le combat débuta à Roncq et s'acheva au lieu-dit le Hautmont. Le champ de bataille a laissé place à un centre spirituel tenu par les Jésuites à ce jour. Vers 1341, Jean de Raineval prend en main le fief. Son petit-fils, Raoul, porte à la fois le titre de Sir de Raineval et de Pierrefont ainsi que celui de Sire de Mouvaux et de Lambersart.
Finalement, les Ailly héritent de la seigneurie, suivis d'un bourgeois de Lille, Jean Ruffault, anobli, qui achètera cette dernière en 1522 en plus de déjà posséder les terres de Neuvilles et de Fretin.
Depuis le Moyen Âge, la population de Mouvaux se consacre principalement aux travaux de la terre et du textile. L'arrière-petite-fille de Jean de Ruffault offre, en guise d'héritage, la seigneurie à son époux : le chevalier Robert du Chastel de la Howarderie. En 1669, la seigneurie revient à Philippe de Berlaymont, par alliance. Il reste dans la famille des Winaud, Comtés de Berlaymont, jusqu'à la révolution.
Les Mouvallois ont successivement été sujets des Comtés de Flandre, des Ducs de Bourgogne, puis de Charles Quint. Celui-ci ordonnera des persécutions contre la population qu'il jugeait trop favorable aux protestants. Cependant, comme il avait à sa tête un très vaste empire, il confie la gouvernance de la région aux Archidus d'Autriche, Albert et Isabelle. Ces derniers visitent Mouvaux et accordent aux tisserands de la ville, des droits concernant la vente de leurs étoffes. Néanmoins, cette faveur ne durera pas puisqu'ayant été sujets des rois d'Espagne, puis du roi de France (Louis XIV venant de conquérir la Flandre), les tisserands Mouvallois se plaignent auprès de ce dernier, des ventes à perte qui menacent la production des 280 métiers à tisser répartis sur la commune, jusqu'à ce que des édits de libre fabrication soient promulgués et ne les libèrent de la tutelle de leur corporation lilloise.
Après le départ en 1793 du seigneur de la commune, Charles de Winaud, l'abbé Brizy, curé de Mouvaux, prête serment sans difficulté à la constitution civile du clergé, promulguée par le constituant. Il devient Officier public et est remplacé, la même année, par le premier maire : Jean-Baptiste Lepers.
Durant la guerre opposant la France à l'Autriche, Mouvaux entre dans la bataille de Tourcoing, qui a eu lieu le 18 mai 1794. Des corps ennemis vaincus à Linselles sont rejetés sur Mouvaux. Au lieu-dit "chemin des bonnets", la bataille y est sanglante. Les troupes ennemies, battues, sont contraintes de se retirer, pratiquant la politique de la terre brûlée, c'est-à-dire mettre le feu au soir du 18 mai sur la ville de Mouvaux, qui de ce fait, flambe la nuit. Quelques rares maisons ont échappé à l'incendie dont une, se trouvant au 75, rue de Lille. Ces dernières sont appelées "les rescapées".
En 1870, le front de la guerre franco-allemande ne s'en ressent pas pour les Mouvallois. La région est en pleine révolution industrielle. La commune est confrontée à l'accroissement de la population. La ville s'emploie à faire face à son développement.
Durant la Première Guerre mondiale, la vie quotidienne des habitants sera particulièrement difficile. On connaîtra des pénuries de tous genres ; réquisitions, interdictions de travail obligatoires, etc. On accueillera des réfugiés et 218 des soldats de la ville, mourront au champ d'honneur. Malgré la victoire, toutes ces humiliations resteront dans les mémoires.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, Mouvaux sera un lieu de passage pour les armées. Seuls les officiers allemands occuperont durablement les belles propriétés. Dans la clandestinité, des engagés volontaires de la commune agiront dans le cadre d'un réseau de résistance, avec le soutien favorable des habitants. Antoine Masurel, un des trois compagnons de la libération que compte le Nord, était Mouvallois. Malheureusement, comme beaucoup de communes françaises, Mouvaux paiera un lourd tribut de cette grande guerre par les bombardements, les fusillés, etc.
De 1945 à 2008, Mouvaux aura 4 Maires successifs. Après le Seconde Guerre mondiale, le Conseil municipal en place depuis 1935, cesse ses fonctions le dimanche 3 septembre 1944. Le 5 novembre de la même année, le comité de résistance installe en mairie une délégation municipale, approuvée par le préfet le 10 janvier 1945. Arsène Debruyne en est nommé Président. Il y siégera jusqu'aux élections du 10 mai 1945 et sera élu Maire de la commune le 19 mai 1947, où il sera remplacé par Georges Courcol. Ce dernier tiendra la place de 1er magistrat jusqu'en 1971. Il recevra sur le territoire communal en février 1949, le général de Gaulle auprès duquel il avait combattu dans les forces françaises libres. Jean Richmond (RPR) lui succédera de 1971 à 1996 et sera remplacé par son premier adjoint Patrick Balay (UMP) jusqu'en 2008.
Depuis mars 2008, Éric Durand (LR) est élu Maire de la ville de Mouvaux.
Mouvaux est une ville du Nord, situé sur l’axe Lille / Tourcoing (sur la RN 350 à 5 km au nord-est de Lille). Sa superficie est de 417 hectares et son altitude est de 53 mètres. Elle est traversée par un ruisseau souterrain, l’Espierre qui devient à la suite canal affluent de l’Escaut.
Mouvaux a quatre villes « voisines » directes : Tourcoing au Nord et à l’Est ; Bondues au Nord-Ouest, Marcq-en-Barœul au Sud-Ouest et enfin Wasquehal au Sud.
L’hôtel de ville, situé au 42 boulevard Carnot, est le symbole de ce trait d’union entre passé et avenir, également imputable à la vie active mouvalloise : longtemps installés dans une ancienne maison de maître, acquise en 1938, la mairie et ses services ont, depuis 1996, intégré de nouveaux locaux, situés le long du Grand Boulevard dans le souci d’une meilleure fonctionnalité et avec le souhait d’offrir aux Mouvallois un accueil de qualité.
Bénéficiant d’un site privilégié, dans un parc arboré, le nouveau bâtiment, résolument contemporain, a su allier les exigences d’une modernisation des locaux devenue nécessaire au respect des lieux et de l’architecture traditionnelle, en intégrant, de façon originale, l’ancienne construction.
Le même souci a conduit l’aménagement des espaces intérieurs, permettant d’associer aux services municipaux la présence du Centre communal d'action sociale (C.C.A.S.) et de l’école municipale de musique (370 élèves). Il est à noter que la mairie de Mouvaux est le seul hôtel de ville situé le long du grand Boulevard.
Mouvaux s’est doté récemment d’un lieu de création, de production, de diffusion et de formation artistique et culturelle, inauguré en septembre 2017, L'étoile - Scène de Mouvaux.
L’étoile – Scène de Mouvaux s’élève sur 3 niveaux.
Au rez-de-chaussée, un vaste espace / billetterie / bar de 240 m2, avec deux grandes entrées principales, pour l’accueil du public précède la salle de spectacle de 500 m2 composée d’une scène modulable avec partie fixe et gradins rétractables donnant la possibilité d’assister à des spectacles debout ou assis (496 places assises). L’accueil dessert aussi le Théâtre de poche, salle de répétition polyvalente qui peut servir à la fois d’espace de projection, d’exposition, mais aussi de spectacle pour une centaine de personnes… Le rez-de-chaussée dispose enfin d’une salle pour les arts visuels.
Au premier étage est situé l’Espace Jeunes, centre de ressources et espace de loisirs destiné à la jeunesse, mais aussi une salle de réunion et de rencontre, les loges et le foyer des artistes.
Au deuxième et dernier étage une salle consacrée aux arts plastiques côtoie deux salles de répétition de musiques actuelles insonorisées disposant d’un studio d’enregistrement. Y est aussi logée l’administration.